Voyages d'Andersen : Dresde



Après Hambourg et Meissen, Andersen arrive à « Dresde, la Florence allemande, avec ses coupoles et ses grands clochers », par la Neustadt et traverse le pont Auguste qu’il écrit bien connaitre par ses gravures. « Ce fut comme si je m’étais déjà trouvé ici, en rêve, auparavant. Il y avait de la vie et du mouvement sur le fleuve, mais plus encore sur le pont. Voitures et cavaliers circulaient au centre, à toute allure tandis que, sur les côtés, se pressait une foule bigarrée de piétons et de promeneurs ». Il réserve sa première visite au peintre norvégien Johan Christian Dahl, l’ami de Caspar David Friederich établit lui aussi à Dresde, dont la merveilleuse restitution dans ses paysages des ambiances brumeuses, des lumières irradiantes de fin d’après-midi et des ciels tourmentés m’émeut toujours. Avant de rencontrer, le soir même, Ludwig Tieck, le maître de la poésie romantique, il visite l’église catholique qui apparait sur la photo dans le prolongement du pont Auguste. Antoine Ier, roi de Saxe, participe à l’office. Le chant du chœur déferle sur Andersen qui ressent un étrange sentiment à l’écoute des castrats alors que l’orgue Silbermann, l’un des plus beaux d’Allemagne, reste étonnamment silencieux dans le récit de voyage.


Extraits de « Voyages » de H.C. Andersen, éditions Riveneuve, traduit par Michel Forget

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