Voyages d'Andersen : Berlin
A près avoir poussé jusqu’en Bavière, Andersen sur le chemin du retour s’arrête à Berlin. Au contraire des autres villes visitées, la capitale de la Prusse, ne séduit guère Andersen, jugez-en plutôt : « Des rues tirées au cordeau, des palais à l’infini. On est fatigué de tant marcher, de tant de choses à voir. » Pas plus il n’apprécie l’humour berlinois : « On trouve ici le vrai Witz berlinois, et il vaut son pesant d’or, vous pouvez m’en croire surtout s’il fallait l’acheminer par la "schnellpost", il serait tellement lourd qu’il coûterait trop cher, hé oui ! hélas ! Je n’y puis rien mais la vérité est que Berlin, ne m’a pas plu du tout ! » Ses rencontres lui font un peu oublier ses déceptions. Il fréquente Adelbert von Chamisso, né Louis Charles Adélaïde de Chamissot de Boncourt, ayant fui avec sa famille la Révolution pour s’installer à Berlin comme beaucoup de nobles français, et devenu successivement page d’une reine, officier dans l’armée prussienne, puis poète et éc...